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Expériences de mobilité religieuse dans un contexte de migration et frontière. Femmes zapotèques évangéliques à Ensenada, Mexique
8 décembre 2022 - - 15h00 - 18h00

Soutenance de thèse de doctorat en anthropologie et sociologie de Melissa Espino, sous la direction d’Odile Hoffmann et Olga Odgers-Ortiz, à Université Paris Cité, salle 628, bâtiment Olympe de Gouges.
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Photo : « La Puesta del Sol« : quartier zapotèque à la ville d’Ensenada, Mexique
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Composition du jury :
Odile HOFFMANN | Directrice de recherche émérite, URMIS-IRD, Université Paris Cité, Directrice de thèse |
Olga ODGERS-ORTIZ | Professeure, El Colegio de la Frontera Norte, Co-directrice de thèse |
Mahamet TIMERA | Professeur des Universités, URMIS-Université Paris Cité, Examinateur |
Liliana RIVERA-SÁNCHEZ | Professeure, El Colegio de México, Rapportrice |
David DUMOULIN | Maître de conférences-HDR, IHEAL-Université Sorbonne Nouvelle, Rapporteur |
Hugo José SUÁREZ | Professeur, Universidad Nacional Autónoma de México, Examinateur |
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Résumé :
Cette thèse cherche à analyser les expériences de mobilité religieuse d’un groupe de femmes migrantes et indigènes à la frontière nord-ouest du Mexique, afin de mettre en lumière les relations entre migration, frontière, genre, ethnicité et religion.
Les analyses ont été réalisées à partir des expériences de femmes zapotèques originaires de l’Isthme de Tehuantepec (Oaxaca), leaders d’une église évangélique-pentecôtiste dans la ville d’Ensenada (Basse Californie), Mexique. Cette recherche mobilise l’approche ethnographique avec un terrain conduit entre 2016 et 2022.
Il s’agissait d’explorer la manière à travers laquelle la mobilité religieuse était présente -ou non- dans les processus de construction des sujets. Depuis les expériences de ces femmes, j’ai exploré la dimension religieuse -vécue par une minorité religieuse-, à l’intersection du genre, de l’ethnicité et de la migration dans un contexte frontalier.
Dans la thèse, j’adopte des catégories pour l’analyse et la compréhension de phénomène religieux dans les sociétés contemporaines. Après une réflexion critique sur le concept de conversion, je mets en avant l’étude d’expériences de mobilité religieuse soulevant la pluralité d’expériences de changement dans les identifications et appartenances religieuses des individus. L’approche méthodologique qualitative s’est concentrée sur l’analyse des récits (narratives), et l’observation des liens de sociabilité religieuse qui font partie de ce que je comprends comme la religion vécue des femmes (lived religion), c’est-à-dire, la vie quotidienne autour de la religion à laquelle elles adhèrent.
Ce travail se construit autour de l’expérience des individus et leurs mondes de vie, cependant, il s’inscrit dans un vaste champ d’études sur les migrations, spécifiquement les migrations des populations indigènes. À partir de l’analyse d’expériences dans un contexte local, j’ai également accès aux évangélismes contemporains d’ampleur globale, et à la manière dans laquelle ces univers religieux sont présents dans la quête de sens, inclusion et appartenance, et dans la recomposition des identités individuelles et collectives des minorités ethniques et autres dans des contextes nationaux.
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Mots-clés :
Migration ; mobilité religieuse ; subjectivation ; récits (narratives) ; religion vécue (lived religion) ; sociabilité religieuse ; évangéliques ; Zapotèques de l’Isthme de Tehuantepec ; frontière nord-ouest du Mexique
NB pour assister à la soutenance : L’accès au 6ème étage nécessite un badge. Une personne vous attendra ce jeudi 8 décembre au niveau des ascenseurs du bâtiment Olympe de Gouges de l’Université de Paris jusqu’à 14h50. Après cela, il vous faudra vous procurer un badge visiteur au niveau du PC de sécurité situé à côté des ascenseurs, il faudra donner le nom de Melissa Espino, et la salle de soutenance: 628.