Genre, race, classe et âge au tribunal pour enfants : le cas des « jeunes filles roumaines »

Séance du séminaire Urmis Paris « Migrations, Circulations et Altérités » avec Arthur Vuattoux (U. Sorbonne Paris Nord / IRIS)

Discutante : Aude Rabaud (Université de Paris / URMIS)

La session a lieu à la fois en présentiel et distanciel :

https://u-paris.zoom.us/j/83641307320?pwd=UHZFTjhqM0IxNTRJMVJjYWc5T2M0Zz09

ID de réunion : 836 4130 7320 / Code secret : 613675

Référence :

Arthur Vuattoux. Le traitement institutionnel d’une minorité par la justice en Île-de-France : le cas des « jeunes filles roumaines ». Canadian Journal of Women and the Law / Revue Femmes et Droit, University of Toronto Press, 2016, 28 (3), pp.646 – 667. ⟨10.3138/cjwl.28.3.646⟩. ⟨halshs-01849036⟩

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Résumé de l’article : Durant les dernières décennies, le nombre de « jeunes filles roumaines » confrontées à la justice a augmenté tout comme la romaphobie dans les pays d’Europe de l’Ouest. Dans cet article, je me penche sur le traitement institutionnel réservé aux « jeunes filles roumaines » confrontées à la justice des mineurs en France. Ma recherche, basée sur une enquête ethnographique au sein de deux tribunaux pour enfants et sur l’étude qualitative et quantitative de dossiers judiciaires, tente de rendre compte de l’existence de biais raciaux et genrés dans le processus judiciaire. Alors que les adolescentes dans leur ensemble sont généralement avantagées dans le processus judiciaire, quasiment jamais incarcérées (par opposition aux garçons, surreprésentés en détention), les jeunes filles roumaines sont de leur côté fréquemment poursuivies et condamnées à la prison. Elles sont ainsi traitées par l’institution « comme si elles étaient des garçons ».