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Partir Outre-mer. Elite judiciaire et hiérarchies post-coloniales dans les outre-mer français
1 juillet 2022 - - 14h30 - 16h30
Image : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b9/France_Overseas.svg
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Séminaire Migrations et Altérités de l’Urmis-Nice le vendredi 1er juillet entre 14h30 et 16h en hybride présentiel / distanciel avec Stéphanie Guyon, maîtresse de conférences en science politique à l‟Université Picardie Jules Verne (Amiens).
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Lien zoom :
https://univ-cotedazur.zoom.us/j/89242067748?pwd=U_ybUd42b9rLTil2FCOJq8CGfJJK3t.1
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Résumé : Cette présentation repose sur une enquête quantitative et par entretien auprès de magistrat.e.s (40 entretiens) ayant été en poste dans un ou plusieurs territoires d’outre-mer au cours de leur carrière. Les travaux sur les expatriés ont montré que dans certains contextes, le privilège occidental qui façonne les hiérarchies de compétences et de rémunérations est relativisé par l’imbrication des rapports de pouvoir qui construit des hiérarchies complexes (Leonard, 2010 ; Lundström, 2014, Le Renard, 2019, Cosquer, 2019). Au sein de l’espace post-impérial français, à l’instar des expatriés, les migrants intra-nationaux bénéficient d’avantages structurels. Ces migrants favorisés jouissent d’un prestige statutaire et d’une élévation de leur niveau de vie dans ces territoires dans lesquels ils perçoivent une sur-rémunération. Même s’ils comptent, les avantages économiques et symboliques sont rarement invoqués comme motifs premiers de la migration pour lesquels les enquêté.es évoquent davantage d’autres logiques de réalisation de soi telles que l’envie de voyage, le goût pour la diversité et l’accomplissement professionnel auxquels ils aspirent dans l’espace d’accueil. Toutefois ils peuvent aussi faire l’expérience de la fragilité de leur position dominante dans des contextes de forte conflictualité où la souveraineté française est contestée et où ils peuvent faire l’objet d’assignations raciales stigmatisantes auxquel.les ils et elles n’avaient jamais été confronté.es.
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Textes portant sur des questions proches :
GAGNE Natacha, GUYON Stéphanie, « Les langues de la justice républicaine : interpréter en situation post-coloniale », Outre-Mers, 2020/1 (N° 406-407), p. 73-95. DOI : 10.3917/om.201.0073. URL : https://www.cairn.info/revue-outre-mers-2020-1-page-73.htm
GUYON Stéphanie, « Passer devant le juge aux affaires familiales ? Intermédiaires de la justice et alternatives au tribunal à Saint‑Laurent du Maroni (Guyane) », Ethnologie française, 2018/1 (Vol. 48), p. 107-120. DOI : 10.3917/ethn.181.0107. URL : https://www.cairn.info/revue-ethnologie-francaise-2018-1-page-107.htm