Bonjour !
Ceci est le 5ème numéro de la lettre mensuelle d'infos de l'Urmis.

Vous pouvez consulter les numéros précédents ici.
Nous vous souhaitons une bonne rentrée universitaire !

Afin d'améliorer, si nécessaire, cette lettre d'informations mensuelle, n'hésitez pas à nous faire part de vos avis, propositions, etc.
Merci !!!

Zahia Ouadah-Bedidi, avec Karim, M.S., Ambrosetti, E., (2022). "Demographic Features in West Asian and North African Countries: The Impact of Population Policies". In: May, J.F., Goldstone, J.A. (eds) International Handbook of Population Policies. International Handbooks of Population, vol 11. Springer, Cham. https://doi.org/10.1007/978-3-031-02040-7_11

Abstract:

The West Asia and North Africa region consists of 20 countries. The region had a population of 181 million in 1970 and reached 582.3 million people in 2020, with an annual growth rate of 2.4% – one of the highest in the world. In 1970, about 45% of the population lived in six North African countries, with a slower annual growth rate of 2.2% during the past 50 years, whereas the 14 countries in West Asia (about 55% of the population) had an annual growth rate of 2.5%. Another feature of the West Asian countries is the rapid population growth in six Gulf countries, where a substantial percentage of the population consists of expatriates who have immigrated, albeit temporarily. With the exception of Lebanon and Turkey, the total fertility rate (TFR) in the region during 1970–1975 ranged between 6.2 and 8.5 children per woman. However, a rapid fertility decline was reported in 10 countries by 1995–2000 – between 2.6 and 3.0 children per woman. A further decline of the TFR occurred in 2015–2020, reaching 2.1 children per woman or lower in six countries (all in West Asia) and between 2.2 and 2.4 children per woman in other 5 countries. However, in four countries (two in each sub-region), the TFR is substantially higher – between 3.7 and 4.4 children per woman. There has been a rapid decline in infant mortality in all countries with the exception of Sudan and Yemen. Consequently, during the past 50 years, seven countries recorded gains of 23–26 years in life expectancy at birth, while seven countries recorded gains of 12–19 years. Due to past high fertility, most countries have a fairly young age structure. Four countries in particular (Iraq, Palestine, Yemen, and Sudan), have median ages of 20 years and over two-third of their population is below 30 years. In seven countries, between 50 and 60% of the population is below 30 years. An interesting phenomenon is a high concentration of the population in the working age group in the six Gulf countries where, due to labor migration, between 50 to 60% of the population is in the age group 30–64, leading to significantly high sex ratios. Although fertility has declined substantially in most countries, due to increases in contraceptive use and levels of education, only three countries (Iran, Tunisia, and Egypt) have made deliberate efforts to implement family planning programs. While Tunisia and Iran have been able to implement family planning programs successfully, the program in Egypt suffered with the accession of a military government.

Photo : Déportation d’un groupe d’hommes à Smyrne, photographie de Charles Dexter Morris, de la rédaction du Near East Relief, septembre 1922. Source : The National Geographic Magazine, novembre 1925, p. 562. D.R.

Stélios Moraïtis, « Violences, réfugiés et diplomatie humanitaire à Smyrne en contexte de guerre (septembre 1922) », Relations internationales, 2022/2 (n° 190), p. 27-44. DOI : 10.3917/ri.190.0027. URL : https://www.cairn.info/revue-relations-internationales-2022-2-page-27.htm

Présentation :

Dans cet article issu d'un travail d'archives mené entre 2018 et 2021, j'ai cherché à présenter comment l'action humanitaire destinée aux 200 000 civils pris au piège à Smyrne en septembre 1922 s'est organisée de manière tout à fait improvisée, et ce, au travers d'une analyse des relations sur le terrain entre les acteurs présents. Pour information, l'historiographie dominante continue de véhiculer de nombreux mythes autour de ces faits qui constituent pour la mémoire collective un véritable traumatisme et qui font l'objet d'usages critiquables dans le contexte des célébrations de cette année liées au centenaire.

Marie Salaün and Gagné, Natacha. “La critique est aisée, mais l’art est difficile. A critical anthropology put to the test of decolonization: Lessons from New Caledonia.” Anthropological Theory, (April 2022). https://doi.org/10.1177/14634996221086461.

Abstract:

This article focuses on anthropologists’ analyses of decolonization struggles in relationship to past and present movements for self-determination. We begin by highlighting the relevance of Georges Balandier's model of the “colonial situation” for the understanding of these struggles. Next, we show that, as Pierre Bourdieu, following Balandier, suggested, the analysis of these struggles cannot forego an analysis of the position of the researchers themselves in the situation. This brings to light the difficulty of constructing one's “atopic position” as a researcher in decolonization processes. We aim to show that the theoretical precepts which anthropologists adopt (and the precepts’ moral underpinnings) lead them to minimize or overlook the political aspects of decolonization processes. This involves a certain blindness to the concrete conditions—economic, social, and political—that have led to the situation in question. We explore in detail the example of “critical” analyses of the “Kanak People's School System” (École populaire kanak, EPK)—a nationalist Kanak project, aimed at decolonizing the New Caledonia school system in the mid-1980s. We also briefly look at “critical” interpretations of a recent initiative undertaken by a segment of the Kanak population involving the establishment of a written “customary law” in civil (and potentially criminal) matters, which tends to distance itself from the nationalist strategy.

Sarah Boisson et Mayada Madbouly, « Être jeune « coincé·e à l’étranger » : le cas des Égyptien·ne·s venu·e·s étudier en France et leur vécu de la crise de la COVID-19 », Revue européenne des migrations internationales [En ligne], vol. 38 - n°1 et 2 | 2022. URL : http://journals.openedition.org/remi/20642 ; DOI : https://doi.org/10.4000/remi.20642

Résumé :

La première phase de la crise sanitaire de la COVID-19, entre mars et juillet 2020, a inauguré une situation internationale inédite en termes de circulation des personnes. S’est alors généralisée dans le champ des migrations internationales la question des « coincé·e·s à l’étranger », au niveau de la gestion des États nationaux, mais également dans leur double vécu de crise entre le contexte d’accueil et le contexte d’origine : entre présence physique et vécu distancié. Cet article propose une étude de cas autour de la façon dont cette première phase de mesures sanitaires a été vécue par des étudiant·e·s et jeunes professionnel·le·s égyptien·ne·s vivant en France au moment du déclenchement de l’épidémie. Nous nous interrogeons sur la signification d’être « coincé·e·s à l’étranger » pour cette population — dont les membres conçoivent le plus souvent leur migration comme temporaire — au niveau de leur vécu. Nous avons voulu également montrer en quoi cela avait été un enjeu pour le gouvernement égyptien lorsqu’il a fallu organiser le rapatriement dans ce contexte brutal de mobilités internationales. Cet aspect révèle la difficulté d’une exposition à des injonctions sanitaires et administratives contradictoires entre les deux pays, amenant les individus à développer des stratégies d’adaptation et de négociation face aux contextes et aux autorités nationales, tout en se raccrochant à différents liens transnationaux disponibles pour cette population venue étudier en France.

Photo : Bénédicte Jourdier. Un élève de CM2 suit son cours derrière son masque. Ils ne sont que deux dans sa casse de l'école Robert Freti à Petit-Bourg en Guadeloupe.

Pierre-Olivier Weiss et Élisabeth Issaieva, « L’École a-t-elle résisté au séisme du COVID-19 ? », Contextes et didactiques [En ligne], 19 | 2022, mis en ligne le 30 juin 2022. URL : http://journals.openedition.org/ced/3800 ; DOI : https://doi.org/10.4000/ced.3800

Introduction au numéro thématique de la revue Contextes et didactiques : "Contextes de pandémie et continuités pédagogiques sur un temps long".

Résumé:

Cette pandémie a tant (re)mis en lumière qu’accentué les inégalités préexistantes entre territoires d’un bout à l’autre de la planète nous rappelant l’inégale répartition du capital à la fois économique, social et scolaire, une thèse défendue il y a plus d’un demi-siècle par Jean-Claude Passeron et Pierre Bourdieu. La pandémie de COVID-19 qui frappe actuellement la majeure partie des pays du monde s’inscrit désormais dans un temps long. En effet, tant qu’elle ne sera pas complètement maîtrisée (le sera-t-telle ? Et dans quelle temporalité ?), chacun et chacune pourra ressentir des conséquences psychologiques, sociales et de santé en fonction de sa situation personnelle ou professionnelle. Alors que commence, dans certains pays ou territoires, la troisième année scolaire et universitaire marquée par la pandémie, ce numéro 19 de la revue Contextes et Didactiques fait le pari de s’inscrire dans une temporalité autre que celle de la pandémie. Il se propose ainsi d’accueillir des contributions qui s’inscrivent certes dans la poursuite des analyses sur la continuité pédagogique déjà entamées mais investiguant les conséquences de la pandémie à plus long terme et ceci dans des contextes culturels et institutionnels divers et qui peut se faire dans une dimension de lessons learned, pour certains, mais aussi en vue d’envisager le futur de l’éducation et de la formation.

L'ensemble de la collection des publications de l'Urmis déposées dans HAL est ici :https://www.urmis.fr/publications-consultables-en-ligne-sur-hal

L’Urmis (Nice) accueille depuis le 1^er septembre et pour une durée de 18 mois Liliia Korol, chercheuse urkrainienne, sur les questions de relations interethniques en milieu scolaire et dans la jeunesse, dans le cadre du programme IDEX Université Côte d’Azur : Advanced research program 2022- external campaign_Ukraine residents researchers and artists. Titre de la recherche : “Promoting Immigrant Youth's Resilience and Positive Adjustment in the Face of Ethnicity-Based Social Exclusion”. Bienvenue Liliia !

Marie Lesclingand devient Professeure des universités en sociologie démographie à l’Université Côte d’Azur à compter de cette rentrée 2022. Félicitations !

D’autres promotions (DR IRD) et des arrivées de chargé-es de recherche (IRD et CNRS) et postdocs seront annoncées dans les mois prochains.

Sur l'agenda de l'Urmis en septembre 2022...