– Coordination : Nicolas Puig, Denis Vidal
Horaires : 17h – 19h (sauf exceptions)
Lieu : salle précisée ultérieurement
Université Paris Diderot, Paris Rive Gauche, Bâtiment Olympe de Gouges
rue Albert Einstein, 75013.
Métro ligne 14 ou RER C : station Bibliothèque F. Mitterrand
Bus 325 ou 62 ou 89 : arrêt Bibliothèque F. Mitterrand – Avenue de France
Ce séminaire propose de croiser deux approches des frontières considérées comme autant de ” seuils “ qui impliquent des redéfinitions diverses de l’humain et de la personne comme des choses, des idées, des esthétiques, des rituels, etc.
Nous entendons étudier les frontières entre l’humain et le non-humain et la manière dont se trouvent reconsidérés aujourd’hui les attributs de la personne et de son intégrité. On peut constater, en effet, que les définitions de l’humain sont remaniées dans le cadre de nouvelles technologies (robotique, internet, mondes virtuels, etc.), mais aussi dans celui de la biologie et dans toutes sortes de domaines où la conception de la personne et de ce qui la constitue sont régulièrement mis en jeu. On se placera ainsi dans la perspective d’une définition “limite” de l’identité, voire aux limites de l’identité, pour analyser les frontières de l’humain telles qu’elles sont travaillées dans le monde contemporain.
Nous nous intéresserons également aux frontières, institutionnalisées ou non : celles des États mais aussi celles de divers espaces culturels et sociaux, définis et délimités par différentes modalités d’organisations (régions, ethnies, quartiers, camps, espaces d’exception, etc.). Chacune de ces frontières présuppose, en effet, des formes de définition plus ou moins explicite, des personnes pour instaurer des procédures de distinction, de contrôles, d’appropriation ou d’exclusion. Des processus individuel et collectif d’identification, de différenciation, parfois de stigmatisation, s’établissent interrogeant les dynamiques de circulation qui requalifient ou réattribuent du sens aux choses, aux idées ou encore aux esthétiques. Activités, déplacements etoeuvres constituent, dans différents contextes, des points de redéfinition des altérités, des conventions, des engagements ou des moralités.
L’enjeu de la démarche est d’alimenter et de renouveler la problématique des frontières en étant particulièrement attentifs non seulement aux limites et aux points de rupture manifeste, mais aussi aux modes d’inflexion plus subtils qui font basculer d’un monde à un autre, de l’humain à l’inhumain, du soi à l’autre, du citoyen à l’exclu et réciproquement.
Calendrier des séances
Lundi 19 Novembre : Pascal Dibie (URMIS), Nicolas Puig (URMIS) et Denis Vidal (URMIS) ” séance d’introduction “
Lundi 17 décembre : workshop low tech/hign tech : Aux frontières de la technologie (cette séance s’inscrira, à titre exceptionnel dans le cadre des journées d’études organisées, les 17, 18 et 19 décembre par l’URMIS et d’autres institutions à l’ENSCI et au Musée du Quai Branly)
Lundi 21 Janvier : Matei Candea (Dept of anthropology/Durham University,) ” Familles Suricates: theories et pratiques de l’anthropomorphisme “
Lundi 18 février : Emma Aubin-Boltanski (CEIFR/EHESS) ” Catherine ou le corps comme théâtre de la Passion : la fabrique d’une sainte à Beyrouth “
Lundi 18 mars : José Halloy (LIED/Paris-Diderot) ” La distinction organique/non organique et ses implications sur les questions d’identité du point de vue d’un physicien, d’un biologiste et d’un roboticien “
Lundi 8 Avril : Michel Agier (CEAF/EHESS) ” L’homme-frontière. Figures de la relative étrangeté “ (séance commune avec le séminaire de recherche de l’URMIS : 14h00-16h00)
Lundi 27 mai : Martine Hovanessian (URMIS/Paris Diderot) ” Mémoires de la déshumanisation : génocide et meurtre du symbolique “