Présentation du groupe de recherche « Migrations dans les mondes lusophones : Identités, altérités et circulations » (2017-2022)

Extrait projet quinquennal 2019-2023, présenté à  l’automne 2017


Resp. : I. Dos Santos, S. Ferreira

Ce groupe de travail s’inscrit dans la continuité des activités menées par le Groupe de travail ” Migrations lusophones “ créé en 2014 et animé par Sónia Ferreira (avec Dominique Vidal, Sylvain Souchaud et Irène Dos Santos). Il fait écho, à  trente ans de distance, aux premiers travaux menés à  l’Urmis sur les Portugais et descendants d’immigrés portugais par Albano Cordeiro, Marie-Antoinette Hily et Michel Oriol. Il a pour but de mettre en commun les recherches conduites au sein de l’Urmis par des chercheurs, postdoctorants et étudiants de master dont les terrains sont localisés en France, au Portugal, au Brésil, au Canada, en Angola, au Mozambique et en Afrique du Sud et concernent des populations migrantes dites lusophones et/ou lusodescendantes. Nous proposons non pas une approche culturaliste de groupes et d’espaces- le terme ” lusophone “ étant par ailleurs très discuté par des critiques postcoloniales diverses qui émanent de la recherche et, plus globalement, des sociétés civiles des pays de langue officielle portugaise-, mais un questionnement historiquement situé sur la construction d’appartenances collectives, de représentations de l’altérité, d’imaginaires de la globalisation visant à  interroger les continuités et les ruptures (post)impériales.

Plusieurs orientations seront privilégiées :

  l’analyse de ressources migratoires (sociales, économiques) et des imaginaires (historiques, spatiaux, identitaires) mobilisés par les individus et les groupes pour migrer et/ou circuler ; au niveau des familles, l’analyse des processus de transmission et d’appropriation trangénérationnels et des processus d’individualisation des relations familiales ;

  la persistance d’idéologies coloniales, notamment en ce qui concerne la racialisation des rapports sociaux (persistance du lusotropicalisme) ;

  les liens entre les populations dites lusophones en France et dans d’autres contextes (Angola, Brésil…) et l’émergence d’une ethnicité lusophone ;

  le renversement des rapports de pouvoir nord-sud et l’émergence d’une globalisation par les Suds (Brésil, Angola, Mozambique…) à  travers l’étude de flux migratoires multidirectionnels et socialement diversifiés entre pays issus de l’ancien espace impérial portugais ;

  le rapport au passé commun dans une perspective visant à  articuler différents niveaux d’analyse (individus, groupes sociaux, nations) ; l’émergence de mémoires collectives en lien avec des passés douloureux (esclavage, colonisation, migrations).

  les objectifications et les appropriations stratégiques : le rapport à  la culture matérielle, aux médias et aux pratiques artistiques.

Organisation des activités et production scientifiques:

  Poursuite d’un séminaire tri-annuel ;

  Organisation d’un colloque international URMIS mai 2019;

  Dans le cadre du protocole Urmis-CRIA (Centre de recherche en anthropologie, Universidade Nova de Lisboa) le Groupe de travail pourra prendre ponctuellement la forme d’un séminaire international inter- institutionnel à  travers l’invitation de chercheurs de l’Urmis au CRIA et vice versa. Ces échanges bénéficieront par ailleurs de l’accord ERASMUS + signé, en 2015, entre l’UFR de sciences sociales de l’université Paris Diderot et la Faculdade de ciências sociais e humanas de la Universidade Nova de Lisboa.

  Publication d’un numéro thématique de la revue Lusotopie (Brill) déjà  prévu pour l’automne 2019 ;

  Panel EASA 2020 à  Lisbonne ;

  Publication Social Antropology 2022;

  Conférence-débat société civile organisé à  la Maison du Brésil (Cité Internationale, Paris)