L’Urmis a appris avec douleur la disparition de Michelle Guillon. Docteure d’État en géographie, elle avait participé à la fondation de l’Urmis-Paris au tout début des années 1990, avant de rejoindre Migrinter en étant élue professeure de géographie à Poitiers.
Avec Véronique De Rudder et Isabelle Taboada-Leonetti, elle a contribué à introduire l’analyse des relations interethniques dans la sociologie urbaine française à travers trois ouvrages qui restent une référence en la matière : Le triangle de Choisy ; un quartier chinois à Paris (Michelle Guillon, Isabelle Taboada-Leonetti, Paris, CIEMI-L’Harmattan, 1986), Autochtones et immigrés en quartier populaire : du marché d’Aligre à l’îlot Chalon (Véronique de Rudder, en collaboration avec Michelle Guillon, Paris, CIEMI-L’Harmattan, 1987) et Les immigrés des beaux quartiers, la communauté espagnole dans le XVIe arrondissement (Taboada-Leonetti Isabelle, en collaboration avec Michelle Guillon, Paris, CIEMI-L’Harmattan, 1987).
Directrice de la Revue Européenne des Migrations Internationales pendant de nombreuses années, elle laisse un souvenir où la grande érudition le dispute à l’enthousiasme et à la gentillesse, tant à l’égard de ses collègues que des étudiant.es.
Personnalité très attachante, son sourire bien à elle restera dans la mémoire de celles et ceux qui l’ont connue. Son départ est une immense perte pour ses collègues, ses amis et ses anciens étudiants, nombreux à l’Urmis.
