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Soutenance de thèse de Marine Bismuth

3 décembre 2021 - - 14h00 - 17h00

Marine Bismuth soutient sa thèse en sociologie, le vendredi 3 décembre 2021, à 14h à l’Université de Paris, en salle 115, bâtiment Olympe de Gouges, Place Paul Ricœur, 75013 Paris.


La thèse est intitulée :

Couple, judéités et normes républicaines.

Les socialisations amoureuses de jeunes adultes passés par des espaces d’entre-soi juifs en France


Le jury est composé de :

– Kimberly ARKIN, Associate Professor à l’Université de Boston (Rapporteure)

– Michel BOZON, Directeur de recherche à l’INED (Examinateur)

– Béatrice DE GASQUET, Maîtresse de conférences à l’Université de Paris (Co-directrice)

– Christophe GIRAUD, Professeur des Universités à l’Université de Paris (Examinateur)

– Séverine MATHIEU, Directrice d’études à l’EPHE (Rapporteure)

– Dominique VIDAL, Professeur des Universités à l’Université de Paris (Directeur)


Résumé

Cette recherche a pour but d’explorer une dimension de l’ethnicité peu étudiée dans les travaux sur le couple et le judaïsme. À partir d’une enquête empirique par observations et entretiens, nous nous proposons d’analyser les trajectoires de jeunes adultes, qui, selon des modalités variables, s’identifient, comme juifs.ves. En prenant pour objet la formation du couple, on essaie de saisir comment le phénomène de l’endogamie, jusque-là relativement absent des travaux dans le champ du judaïsme, influence les discours et les pratiques. Dans le contexte de la France des années 2010, l’exposition à des normes contradictoires influence les parcours conjugaux des enquêté.e.s. Aux normes endogames qui sont diffusées dans les familles et dans les espaces d’entre-soi qu’ils et elles fréquentent, s’ajoutent des normes de mixité sociale, et des normes amoureuses contemporaines qui privilégient une conception du couple où domine l’idéal du libre choix d’un.e conjoint.e. Au cours de cette enquête, on prend pour focale des lieux d’entre-soi juifs parisiens pour voir comment les interactions favorisent l’endogamie entre participant.e.s. On s’intéresse également aux parcours individuels, aux socialisations conjugales et à la manière dont les individu.e.s (ré)interprètent leurs expériences. Depuis les années 1980 en contexte français, l’existence de concurrences internes entre orthodoxes et libéraux au sein du champ religieux juif, entraîne des postures variées vis-à-vis du couple, désormais marqué par cette transition religieuse. Dans ce contexte, la religion apparait – ou non – comme une ressource qui peut renforcer les logiques de sélection sociale. Les trajectoires des jeunes sont révélatrices de la diversité du monde juif et des socialisations plurielles par lesquelles ils et elles sont traversé.e.s (socialisations familiales, religieuses, scolaires, professionnelles, politiques, amicales…). À travers les logiques de classe, de genre, d’âge ou encore d’ethnicité, il s’agit de voir ce qui rend complexe les tentatives pour former un couple.


Mots-clés : jeunesse – conjugalité – socialisation – judéité – ethnicité – classe sociale – genre – normes – homogamie – endogamie – sexualité – judaïsme – religion

Détails

Date :
3 décembre 2021
Heure :
14h00 - 17h00
Catégories d’Évènement:
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