Journée scientifique de rentrée de l’Urmis

Pour sa rentrée, l’Urmis Paris accueille plusieurs collègues du Département d’anthropologie sociale et d’histoire de l’Université de l’Egée, partenaire de notre laboratoire. A cette occasion, ils présenteront une partie de leurs travaux ainsi que l’Observatoire des réfugiés et de la crise migratoire, qu’ils ont créé à Lesbos.

10h00 – Accueil des participants et présentation de l’URMIS et du partenariat avec l’Université de l’Egée

Florence Boyer, Kali Argyriadis (URMIS)

10h30 – Conférence inaugurale

From local to global racism(s): The cultural construction of Otherness in modern Greece in comparative perspective

Pinelopi Topali & Effie Plexousaki (Université de l’Egée)

11h15 – Présentation de travaux de master et de doctorat (URMIS et Université de l’Egée)

Jeanne Apostoloff, Ghyslaine Chenaux, Nadina Livaditi

12h30 – Pause déjeuner

14h00-16h00 – Table-ronde : Réflexion sur le dispositif observatoire dans les études sur les migrations

Nadina Livaditi (Université de l’Egée), Efthymios Papataxiarchis (Université de l’Egée), Pınar Selek (URMIS), Françoise Lestage (URMIS), Mireille Eberhard (URMIS)

Les observatoires sont des dispositifs méthodologiques anciens, qui renvoient aux approches démographiques et de santé en particulier dans les pays du Sud. Outre l’approche longitudinale, ces observatoires se présentent comme des outils pour les politiques publiques et de développement. A noter que rares sont les observatoires de population anciens qui ont inscrit les migrations comme l’un de leurs axes de recherche (hormis l’observatoire du COLEF dont c’est l’objet).

Depuis quelques années, les observatoires se sont multipliés, touchant de nombreuses thématiques sociales et émanant tant d’institutions de recherche, que d’institutions politiques ou associatives. Dans ces dispositifs, les dimensions démographiques / quantitatives ne sont plus automatiquement présentes, tout comme la dimension longitudinale.

L’objectif de cette table-ronde est de construire une réflexion sur ce que l’observatoire apporte à la recherche, à partir de plusieurs expériences : the Observatory of the refugee and migration crisis in the Aegean, l’Observatoire des migrations dans les Alpes-Maritimes, Observatoire sur les politiques migratoires (Mexique), Observatoire du SAMU social…

Plusieurs questions vont orienter cette table-ronde :

– Un retour méthodologique sur le dispositif observatoire : les observatoires sont-ils porteurs de spécificités méthodologiques, en termes d’enquête, de relation au terrain ? Quels sont leurs apports par rapport à une recherche plus classique « sur projet » ?

– Les observatoires comme une autre manière de construire/produire de la recherche ? Ces observatoires peuvent associer des acteurs de la recherche et des acteurs de la société civile ou institutionnels dans une logique de co-construction. Comment cette dernière se met-elle en place ? Les observatoires sont- ils des lieux privilégiés pour mettre en œuvre des méthodes de recherche alternatives ?

– Qu’apporte la dimension territoriale des observatoires aux études sur les migrations ? Quels risques y-a-t-il à se focaliser sur des lieux emblématiques (frontières, espaces d’arrivée…) ?

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