L’impact que revêtent aujourd’hui dans tous les domaines de la vie sociale et culturelle, dans la définition de soi et des groupes, non seulement la circulation des personnes mais aussi celle des idées, des artefacts, des représentations et des modes de consommation culturelle constituent une donnée dont l’importance est de mieux en mieux reconnue. Il n’y a pas de doute, en effet, que les effets conjugués des multiples flux, des déplacements des hommes, des marchandises, des idées ou de l’action des médias transforment profondément non seulement la manière dont circulent les ressources artistiques, technologiques, religieuses, marchandes à travers le monde, mais aussi la manière dont ces dernières peuvent être mobilisées au service d’identifications individuelles et collectives que décrivent de façon insuffisante les seuls cadres de l’Etat-nation et les entités collectives (classe, caste, famille, lignage, groupe ethnique) qui peuplent le vocabulaire des sciences sociales.
L’objectif de ce thème est d’étudier les processus d’appropriation, d’ajustements, d’adaptations ou de négociations liés aux phénomènes de circulation et à la diffusion des objets et des signes culturels. En particulier, il sera question de comprendre comment ces circulations affectent tout autant les créations artistiques, les échanges technologiques et les dynamiques religieuses que les imaginaires, la formation et les reconfigurations des subjectivités et des appartenances, ou les pratiques de gestion et de transformation des apparences physiques.
Responsables : Christian Rinaudo et Denis Vidal
Programme 4.1 : Créations artistiques, échanges technologiques et dynamiques religieuses
Programme 4.2. Usages socioéconomiques de l’ethnicité