Journée d’étude « Justice et sociétés post-esclavagistes : quelle citoyenneté ? »

MSHS Sud-Est- Université Nice Sophia Antipolis

Salle 3A05 (3ème étage)

Pôle universitaire Saint Jean d’Angely, Bâtiment SJA2

24 Avenue des Diables Bleus

Tramway : Saint-Jean-d’Angély Université. plan d’accès

Vendredi 25 octobre 2013

9h00- 18h00


Journée d’étude organisée par la MSHS Sud Est, l’université Nice Sophia Antipolis, l’Unité de recherche migrations et société (Urmis), le Groupe de recherche en droit, économie, gestion (Gredeg) et le Centre international de recherche sur les esclavages (Ciresc).

A un niveau politique, la question des réparations revient de façon récurrente, en France et ailleurs, souvent énoncée dans un langage polémique, distinguant sur un mode binaire les victimes et les bourreaux. Les chercheurs sont à  leur tour interpelés par ces débats, qui renvoient à  une des questions fondamentales héritées de l’esclavage et des traites. L’enjeu n’est pourtant pas tant de se positionner pour ou contre les réparations et leur nature, que de déplacer le questionnement sur les formes d’accès aux droits et aux ressources des descendants d’esclaves, en particulier sur les mesures compensatoires mises en place depuis les abolitions jusqu’à  nos jours. En ce sens, les sociétés post-esclavagistes (avec ou sans tiret ?) renvoient-elles à  un critère chronologique, amenant à  interroger la sortie du régime esclavagiste, ce qui vient après l’esclavage ? A l’émergence d’un nouveau régime socioéconomique et politique basé sur la liberté et l’égalité, par opposition au régime esclavagiste ? A tout ce qui procède du système esclavagiste, et donc aux formes de maintien/ transformation de pratiques et représentations liées à  l’esclavage ? La journée d’études se centrera sur la structuration des sociétés post-esclavagistes, sur les formes d’intégration- ou de non intégration- des ” descendants d’esclave “ (catégorie elle-même problématique), sur le maintien ou la transformation de leur altérité/ extériorité/ extranéité en s’interrogeant à  la fois sur le temps long (depuis les abolitions) et en analysant quelques cas exemplaires de mise en place de politiques compensatoires et/ ou de mobilisations pour l’acquisition d’une citoyenneté effective. Il favorisera le dialogue entre disciplines (histoire, anthropologie, sociologie, science politique, géographie) et aires géographiques (Amériques, Caraibe, Afrique).

 9h00- 9h30. Introduction

Myriam Cottias, CRPLC, EHESS, Ciresc

Elisabeth Cunin, Urmis, IRD, université Nice Sophia Antipolis, Ciresc

  9h30- 10h15

” Interroger la sortie de l’esclavage : le cas des immigrants africains dans la Guyane et les Antilles françaises post-esclavagistes (1854-1923) “

Céline Flory, Ciresc, EHESS

 Pause-café

 10h30- 11h15

” De l’abolition de l’esclavage aux discriminations spécifiques : la citoyenneté ambivalente des ‘descendants d’esclave’ “

Audrey Celestine, université Lille 3, Cecille, institut des sciences sociales du politique

 11h15- 12h15. Discussion animée par Cédric Audebert, Migrinter, université de Poitiers, Ciresc

 14h00- 14h45

” Les Afro-Cubains, de citoyens républicains à  citoyens socialistes : victimes ou protagonistes de l’histoire ? “

Aline Helg, Université de Genève

 14h45- 15h30

” De l’émancipation à  la dépendance économique ? L’État, les descendants d’esclaves et la terre après l’abolition aux États-Unis, 1865-1940 “

Paul Schor, université Paris Diderot, Larca

 Pause-café

 15h45- 16h30

” Enjeux de la reconnaissance et citoyennetés en acte chez les descendants d’esclaves de la société haalpulaar (Mauritanie) “

Olivier Leservoiser, université Lumière Lyon 2, Crea

 16h30- 17h30. Discussion animée par Odile Hoffmann, Urmis, IRD, université Paris Diderot, Ciresc

 17h30- 18h00. Conclusions. Christian Rinaudo, Urmis, université Nice Sophia Antipolis, Ciresc

Informations : elisabeth.cunin@ird.fr